
Brevimyrus niger
Brevimyrus nigerCette petite espèce habite les berges des rivières à la végétation luxuriante. En saison des pluies, elle migre dans les zones inondées pour se reproduire. Elle se nourrit principalement d’insectes sur le fond.
Les Mormyridés
Avec plus de 200 espèces appartenant à 21 genres, la famille des Mormyridae appartient au groupe des Ostéoglossiformes, une lignée de poissons osseux très ancienne, dont les autres groupes sont pauvres en espèces.
Les Mormyridés ne se trouvent que dans les eaux douces d’Afrique, sauf dans le Sahara, le Maghreb et des provinces du Cap en Afrique du Sud. Ils sont très diversifiés et très abondants dans les fleuves d’Afrique centrale et de l’Ouest. Un véritable « essaim d’espèces » du genre Paramormyrops a été découvert au Gabon.
Les Mormyridés adultes ont une longueur d'environ 4 cm à 1,50 m et leur forme varie considérablement d’une espèce à l’autre.
Selon les caractéristiques de leurs os, les Mormyridae sont divisés en deux sous-familles :
- les Petrocephalinae, contenant uniquement le genre Petrocephalus,
- les Mormyrinae, contenant tous les autres genres.
Cette distinction a été confirmée récemment par des études de génétique moléculaire.
La plupart des espèces sont nocturnes et se nourrissent d’invertébrés. Cependant, certaines espèces du genre Mormyrops peuvent s’alimenter de poissons : la nuit, les M. anguilloides du lac Malawi chassent en meute les poissons Cichlidés endormis.
Les Mormyridés et l’homme
Les poissons Mormyridés ont longtemps servi d’importante source de nourriture aux populations humaines des rivières d’Afrique.
On en retrouve des représentations précises sur les murs des tombes égyptiennes, notamment dans des scènes de pêche sur les bas-reliefs de tombes à Giza et Saqqarah. Un véritable culte était même voué aux Mormyrus dans le temple d'Oxyrhynchus, lié à la déesse Hathor. Les Égyptiens momifiaient ces poissons et les disposaient parfois dans de petits sarcophages en bois peint. Cependant cette vénération n’était probablement pas due à leurs caractéristiques électriques, car leurs décharges ne peuvent pas être perçues par l’homme.
Les Mormyridés sont populaires en aquariophilie où ils sont appelés « poissons-éléphant » ou « bébés baleines. »
Les Mormyridés et la science
Ce n’est que dans les années 1950 que les scientifiques ont découvert la caractéristique la plus étonnante des Mormyridés : un organe électrique actif leur permettant de s'orienter dans leur environnement et de communiquer avec les autres individus.
En expédition au Ghana, H. Lissman s’aperçut que les fleuves fourmillaient d’électricité vivante : en plongeant dans l’eau deux fils de cuivre reliés à un amplificateur, il entendit des crépitements, signe de l’activité électrique des poissons.
Ils possèdent des organes bien adaptés à l’électro-réception c’est-à-dire la capacité à détecter de faibles champs électriques : un cervelet élargi, des électrorécepteurs à la surface du corps et un organe électrique dans le pédoncule caudal.
De plus, les Mormyridés ont des spécialisations de l'audition aiguë, en particulier, une vessie remplie de gaz dans chaque oreille. Les mâles du genre Pollimyrus émettent des chants de parade grâce à des muscles qui font vibrer leur vessie natatoire. Mais on sait encore peu de choses sur le rôle de la communication acoustique chez les autres genres de Mormyridés.
Les Mormyridés sont, depuis, devenus un système modèle pour les recherches sur la biologie sensorielle des vertébrés, le comportement et la communication.
Retrouvez le Brevimyrus Niger dans cette vidéo
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