La pêche et l’aquaculture à l’épreuve du changement climatique
Le 15 octobre 2024, à la veille de la Journée Mondiale de l’Alimentation, la Plateforme Océan & Climat a dévoilé une nouvelle publication à laquelle l'Aquarium tropical a participé. Destinée aux décideurs politiques et au grand public, cette publication traite des impacts du changement climatique et des secteurs de la pêche et de l'aquaculture marine sur la vie marine, des conséquences en cascade et inégales sur les sociétés humaines, leurs économies et leur santé, et des pistes d’adaptation des secteurs pour accroître leur résilience, celle des écosystèmes et des sociétés face aux risques climatiques.
Impacts du changement climatique, de la pêche et de l'aquaculture
Le GIEC alerte : le réchauffement, l’acidification de l’océan et la poursuite des politiques actuelles de gestion des pêches placent 60% des pêches mondiales face à un très haut risque
.
Secteur pourvoyeur d’emplois et indispensable à la sécurité alimentaire mondiale, la pêche est devenue l’activité humaine la plus néfaste pour la biodiversité marine. Sous l’effet du changement climatique, de la pêche et de l’aquaculture, les écosystèmes marins subissent des pressions inédites : hausse des températures, acidification, désoxygénation, surexploitation, destruction des fonds marins, pollutions, espèces invasives… Résultat : l’abondance globale des espèces est en chute, la taille des poissons diminue, la biodiversité s’érode...
Des sociétés humaines en première ligne
Pour survivre, la pêche doit étendre ses activités vers la haute mer et les grandes profondeurs, cherchant à capturer des stocks qui ne cessent de s’amenuiser. L’aquaculture en forte croissance utilise des farines et des huiles de poissons obtenues à partir d’organismes marins pêchés. Pour autant, les pertes de revenus de la pêche pourraient atteindre 15 milliards de dollars d’ici 2050 par rapport à 2000, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Alors que le changement climatique mène à une redistribution mondiale des stocks de poissons et à d’importantes fluctuations de leur abondance, des conflits sur le partage des ressources peuvent émerger, comme en Europe autour des quotas d’exploitation du maquereau. En définitive, ce sont les sociétés humaines, leurs économies et leurs modes de vie qui sont bouleversés.
Inverser la tendance, adapter les secteurs de la pêche et de l’aquaculture
Adapter les secteurs de la pêche et de l’aquaculture aux changements globaux est donc à la fois indispensable et inévitable. De nombreuses solutions techniques existent, mais elles ne peuvent pas à elles seules résoudre les problématiques actuelles. Pour être durable, la transition des secteurs doit inclure des transformations sociétales et institutionnelles profondes, en appui sur la science, les connaissances locales et autochtones, et sur une gouvernance inclusive et coopérative.
Consulter le rapport
Voir le résumé du rapport sur le site de la Plateforme Océan & Climat