Grands lacs africains
Que sont les grands lacs africains ?
A l’Aquarium tropical, plusieurs grands lacs d’Afrique de l’Est sont représentés, dont les plus grands, comme le Victoria, le Tanganyika ou le Malawi. Ce sont de véritables mers intérieures. Leurs eaux sont douces, peu agitées, chaudes et plutôt alcalines, c’est-à-dire dont le pH est supérieur à 7.
Ces lacs ne se déversent pas tous dans le même océan. Si le Victoria rejoint le Nil puis la mer Méditerranée, le Tanganyika s’écoule vers le Congo puis l’Océan Atlantique. Le Malawi se déverse dans le Zambèze puis l’océan Indien.
Quelles espèces peut-on y trouver ?
Leur peuplement par les espèces de poissons est lié à leur histoire. Avec sa faible profondeur, le Victoria est très sensible aux variations du climat. Il s’est d’ailleurs déjà asséché plusieurs fois. Son dernier remplissage il y a environ 14 000 ans a permis aux espèces des rivières affluentes de le coloniser et de s’y diversifier. C’est le cas des 230 espèces du genre Haplochromis qui le peuplent.
Le Tanganyika, vieux de 20 millions d’années, abrite près de 400 espèces de poissons. Si de nombreuses espèces vivent en pleine eau, celles vivant près du littoral à faible profondeur se sont adaptées à sa nature, rocheuse ou sableuse. D’un rocher à un autre distants parfois de quelques dizaines de mètres et séparées par un fond sableux, on peut trouver 2 espèces différentes, cantonnées à leur rocher et ayant évolué séparément.
Le lac Malawi présente une biodiversité encore plus exceptionnelle. Il y existerait près d’un millier d’espèces de poissons de la famille des Cichlidés, apparus par diversification d’une seule espèce qui serait arrivée dans le lac voici 10 000 ans. Leur spécialisation atteint des sommets : certains sont des arracheurs d’yeux, d’autres des mangeurs d’écailles…
Un écosystème menacé
Comme de nombreux écosystèmes aquatiques tropicaux, les grands lacs Africains sont menacés par les changements récents induits par l’homme, comme l’introduction d’espèces qui entrent en compétition avec les espèces locales, la pêche trop intensive, ou les pollutions de toutes sortes. Les variations du climat représentent également une source de profondes modifications des populations aquatiques.