Récifs coralliens
Qu'est-ce qu'un récif corallien ?
Les récifs coralliens se construisent par l’empilement successif de squelettes de coraux dits « durs », c’est-à-dire qui produisent un squelette calcaire. Les récifs tropicaux s’étendent dans trois grandes zones situées entre les tropiques du Capricorne et du Cancer : La zone Indo-Pacifique, de l’océan Indien à l’océan Pacifique ; la zone mer Rouge, Golfe d’Aden, Golfe persique ; la zone Caraïbes. Chacune de ces trois zones abrite ses propres espèces de coraux et de poissons.
Quelles espèces peut-on y trouver ?
Les récifs coralliens ne recouvrent que 0,1% des eaux marines mais ils abritent 25% de la biodiversité marine, soit près de 100 000 espèces connues aujourd’hui ! Ce sont de véritables oasis de vie ! Ils abritent d’innombrables espèces de poissons colorés, de coquillages, de crustacés… Les algues s’y développent et servent de nourriture aux poissons herbivores. Tout un réseau alimentaire est constitué, du brouteur au prédateur, permettant aux récifs de se maintenir en bonne santé écologique.
Les bénéfices économiques de cet écosystème
Les récifs coralliens alimentent une activité touristique florissante, nourrissent plus de 30 millions de personnes dans le monde, protègent les côtes de l’érosion en brisant les vagues des tempêtes et des tsunamis, assainissent les eaux côtières, fournissent de nombreuses molécules à intérêt médicinal, cosmétique ou alimentaire… On estime à 140 milliards d’euros par an le bénéfice économique des récifs coralliens dans le Monde !
Un écosystème menacé
L’urbanisation des côtes et l’agriculture intensive entraînent l’érosion des terres et l’étouffement des récifs par l’invasion de sédiments. Les pollutions urbaines favorisent le développement des algues sur les récifs. Les récifs sont parfois détruits pour des projets de construction. La surpêche d’espèces comestibles diminue les stocks et perturbe le réseau alimentaire. Cela entraîne la prolifération de certains animaux comme Acanthaster planci en Polynésie, une étoile de mer invasive et vorace en polypes coralliens.
Le changement climatique est en passe de devenir le principal destructeur des coraux, suite au réchauffement et à l’acidification des eaux. On estime que pour cette raison, d’ici à la fin du siècle il ne subsistera plus que 5 à 10% des coraux actuels dans les océans. A moins que les émissions de gaz à effet de serre soient immédiatement et très fortement réduites.